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Jean Espinet - Poèmes
1 août 2005

Un Soir

A Rennes, le 5/11/1937

O mon Olguy! Maitresse tant chérie!
N'entends-tu pas parfois mourir dans le soir bleu,
La plainte d'un long sanglot portant vers l'infini
L'echo de la souffrance d'un amant malheureux?

Son cri de detresse, dans cette nuit profonde
A fait vibrer de son coeur d'un indicible emoi...
Une fugitive vision qui soudain trouant l'ombre,
T'a montré ses deux bras qui se tendaient vers toi.

Ils implorent en tremblant une caresse suprême...
Un dernier baiser de la maitresse aimée!
Ils implorent... ils se tordent.. O douleur extrême!
Sans pouvoir sur ton corps jamais se refermer.

Cruelle apparition! Qui s'estompe lentement
Dans la terne grisaille de ce soir pluvieux.
Tes yeux ne verront plus ce visage dement.
... Ils sourient maintenant, le regard lumineux.

Ils viennent de voir surgir en fermant leurs paupières,
L'image d'un pauvre fou, à la face éplorée
Qui presse sur ses lèvres, mouillées de larmes amères
Une mignonne bouclette de cheveux parfumés.

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